Une rencontre...Démoniaque [PV: Sebastian]

Malgré l’heure peu tardive, Londres était parfaitement calme, mais bon cela pouvait s’expliquer par un phénomène assez évident : vu le temps qu’il faisait ce jour-là, il était normal que les gens préfèrent rester bien au chaud chez eux. Bien que le vent ne soufflait pas très fort, des flocons tombaient abondamment, rendant chaque chose blanche sur leur passage. Si l’on était un tant soit peu poétique, on aurait l’occasion de s’émerveiller devant ce « spectacle » de la nature, mais ce n’était pas vraiment le cas de Will’ qui bien qu’arrêté ne s’amusait pas à observer la neige tomber avec admiration, autre chose le préoccupait. Une fois de plus, il avait dû aller faucher une âme par lui-même, manquant cruellement de main d’œuvre, et le Dieu de la Mort c’était mis à la tâche en pestant quelque peu, bien qu’intérieurement il n’avait qu’une envie : sortir du département des Shinigamis. Non pas qu’il détestait son lieu de travail, mais la journée avait été particulièrement pénible avec d’un côté ses collègues et leurs excentricités et de l’autre toute la paperasse qu’on lui mettait dans les bras, il finissait par ne plus savoir où donner de la tête.

Debout sur l’un des ponts les plus prestigieux de Londres, l’homme scrutait l’horizon, s’attendant à voir à tout moment quelqu’un débarquer au loin. Sa victime ne devrait plus tarder d’ailleurs. D’un geste il regarda sa montre, puis remonta ses lunettes avant de retourner à sa position initiale, droit comme un i. Il ne put s’empêcher de se demander comment allait mourir la personne dont il devrait faucher l’âme. Se noierait-elle ? Serait-elle piétinée par un cheval effrayé ? Il y avait des centaines de possibilités, et pendant quelques secondes William en passa plusieurs dans son esprit, ne faisant strictement rien pour se protéger du froid et de la neige. Après tout, il ne ressentait pas la température et les flocons ne lui faisaient aucun effet. Tomber malade ? Impossible, sauf si bien évidement il avait une coupure profonde ou quelque chose dans le genre.

Soudainement, quelque chose sembla bouger un peu plus loin, et le Shinigami ne pu s’empêcher de plisser les yeux, afin de mieux apercevoir la silhouette. Un homme titubait, tout près du bord de la Tamise, et si son ouïe ne lui jouait pas des tours, William jurerait l’entendre vaguement chanter. Un alcoolique sans aucun doute. Ou peut-être simplement quelqu’un sans logis qui avait essayé de se réchauffer un minimum en buvant. Mais le superviseur ne s’attarda pas plus longtemps sur ce que l’homme était, un cri l’interrompant dans ses pensées : l’inconnu avait glissé sur une plaque de verglas et s’était ensuite lamentablement écrasé sur le sol, se prenant une pierre au niveau de la tête. …Hrm, dire que Spears n’était pas déçu serait mentir, il aurait espéré voir quelque chose d’un peu plus…amusant. Mais bon, il n’était pas là non plus pour se divertir. D’un pas souple il acheva les derniers mètres qui le séparaient de sa victime, et sans une once d’hésitation se servit de sa Death Scythe afin d’activer la lanterne cinématique pour pouvoir juger de l’avenir de la personne. Bien qu’il se doutait qu’un alcoolique ne changerait certainement pas le fonctionnement du monde. Mais bon autant faire son travail correctement !

Après avoir consulté les souvenirs de l’inconnu, il faucha son âme, vu que comme il l’avait prévu, il ne servirait pas à changer le cours du monde, et sortit son livre, barrant de la liste le nom de la personne. Bien cela en faisait une de moins. Retournant au milieu du pont, William lança un dernier regard au corps sans vie, se disant que pour une fois, sa victime n’avait pas essayé de le supplier de l’aider. Sans doute avait-il l’esprit trop embrumé. Ou alors la mort ne le dérangeait pas tant que cela. Des souvenirs que le Shinigami avait aperçu, aucun ne concernait une quelconque famille, peut-être qu’il était mieux maintenant là où il était. Enfin, Will’ n’allait pas non plus se faire des états d’âme pour cette personne, c’était un mort parmi tant d’autre.

Alors qu’il s’apprêtait à partir, le Dieu de la Mort sentit quelque chose de familier et désagréable en même temps. Tout en fronçant les sourcils, il mit un nom sur l’odeur : quelque chose ou quelqu’un de démoniaque se trouvait non loin. Dire que le superviseur haïssait ce qui touchait aux démons était un euphémisme. Il n’y avait pas de mot en fait pour décrire le dégout et l’amertume qu’il ressentait face à ses « créatures ». Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que les démons empiétaient sur le territoire des Shinigamis en volant l’âme de certains humains, qui ne figuraient bien souvent pas sur la liste des morts.

Tout en serrant la prise qu’il avait sur sa Death Scythe, il se tourna vers l’odeur incongrue et releva légèrement sa lèvre supérieure en reconnaissant la personne qui lui faisait face. Que pouvait-il bien faire là ? Si il s’écoutait, le Shinigami l’attaquerait de suite par surprise, mais c’était contre ses principes et contre la loi qui plus est. Il se contenta de regarder le nouveau venu d’un air hautain en serrant les dents. Dire qu’il avait dû s’incliner et s’excuser devant lui à cause de Sutcliff…Tss. Voilà ce à quoi il était contraint de faire à cause des bavures des Shinigamis.

-…Sebastian Michaelis. Cela faisait un petit temps, mais je pense qu’il est inutile de préciser que l’absence de votre présence à mes côtés m’importunait, au contraire. Quoiqu’il en soit, si vous cherchiez à apaiser votre faim, vous ne trouverez strictement plus rien dans le coin.

Normal, vu que William lui-même venait d’exterminer la dernière chose dotée d’une vie aux alentours. D’ailleurs à cette pensée, le Shinigami eut un léger sourire sarcastique aux bouts des lèvres, fier d’avoir enlevé au démon une possibilité de se rassasier. Ceci étant dit, maintenant ce n’était peut-être pas du tout le but du majordome, mais alors que pouvait il bien faire là ?

Londres était sous les neiges. Actuellement, il faisait nuit et tout le monde dormait, et même son jeune maître. En tant qu.enfant, il se couche tôt et a besoin du sommeil contrairement aux démons. C'était donc durant son temps libre aprés avoir fait tous les préparatifs du lendemain qu'il s'autorisait une sortie dehors, pour un peu sortir du quotidien mais en plus de cela chercher quelques informations à propos d'une enquête réceamment communiqué par la reine de ce peuple. Elle était trés touché par l'histoire d.un tel drame d'une famille, qu'elle voulait absolument les aider, et donc, a envoyé pour mission son fidéle chien de garde à l'action! Il s.agissait d'une disparition de quelques enfants, dans un quartier de Londres bien particulier qu'il devait visiter pour detecter le moindre indices utiles à sa requête récéamment ordonné par son jeune maître, celui de résoudre cette affaire le plus vite possible, et bien, en les ramenant vivants, s'ils ont pas été tués avant, et si possible retrouver les voleurs afin de les mettre en justice et pour que correction soit faîte. Cependant, le Démon, s'il le pouvait, les tuerait directement.

Pourquoi? La justice pour lui, n'a aucun sens: c'est un systéme stupide, une invention, stupide. En plus de cela, il pense qu'il n'ai même pas respecté, qu'il est injuste pour les victimes, et, que tous ces humains perdent un temps fou pour rien. Quand même les tuer limiterait l'erreur humaine et ferrait gagner du temps, en plus de rendre réelement justice?.. Hn.. et aprés tout, cela fait un humain en moins hein! C'est pas un homme tué qui va faire écrouler le monde! Surtout quand il s'agit d'un qui est hors la loi, on peut s'en débarasser sans réel probléme. Bon mise à part de ce que pensait le domestique, il se devait de suivre les instructions à la lettre de son jeune maître, que cela lui plaise ou non, sinon c'était son contrat et une punition de son contractant qui étaient évoqués, mais bon. Il aurait bien aimé tué un humain, à cause de sa faiblesse incroyable face à lui. Cela le fait tellement pouffer et rire de son fort intérieur. Ses pensées céssèrent quand tout a coup 'il ressortait sa montre à gousset, afin de savoir cette heure au cours duquelle il devait tant s.habitué étant dans le monde humain. Pour les démons, le temps n'existe pas et même lui a un peu de mal à s.y repérer sans sa montre, un objet trés important pour son travail, pour respecter les horraires exigeants du jeune Noble. Il était 2:00 du matin, donc, lui rester 4 heures pour récolter tous les indices possibles. C'est à ce moment là, qu'il Se dérige vers L'East End, afin d'aller au West End, le quartier des riches bourgeois et nobles, qui se retrouvaient ici tous les jours, et bénéficier d.un grand centre ville où l'on pouvait s.acheter n'importe quoi et faire n'importe quoi tout en étant dans le luxe. Cependant, rien n'empêchait les moins riches de s.y rendre: c'était un lieu tout à fait public. Avant de s'y rendre, il se devait de traverser le London Bridge, le célébre pont londonnien où les lacs étaient transformés en marchés d.hiver et glace de patinage. Une épaisse neige recouvrait les bords du pont et les lampadaires de ceux-ci, ce qui donnait la réelle impression d'être en hiver et être proche de noël. Sur sa route, il y croisait une femme glacée dans la rue, un chat qu'il ne put s'empêcher de fixer quelques secondes et se retenir de le caresser pour ne pas perdre de temps. Il avançait donc, de plus en plus proche de ce fameux pont , connu par sa chanson nommée: "My fair, lady." Quelques minutes plus tard, aprés avoir traversé un peu de ce pont, quelque chose capta son attention: quelque chose de brillant lui fessait face, et plus précisement, un film de souvenirs humains, c'est à dire, une cinématique humaine. Un humain a sans doute été fauché dans ses conditions, surtout que les shinigamis travaillent plutôt la nuit. Il se demandait de qui il pouvait bien s.agir.

Sebastian s'approche donc de la lumiére diffusé par la lanterne, et aperçoit peu à peu une silhouette qui lui semble trés familiére:
Un homme droit comme un i, avec son costume de travail, et une longue pince, outil des dieux de la mort. Il reconnut alors la personne: il s'agissait du shinigami supérieur 'William T.Spears'. Toujours en train de remonter ses lunettes, veiller à être parfait de physique, et d'allure, ce qui le surprit un peu de le voir dans un tel lieu d.exercement, et, car il s.attendait pas à renconter quiconque sur son chemin. D'un côté, cela énervait le shinigami qui semblait aussi surpris que lui, où n'hésite pas dés à sa vue prononcer des paroles désagréables à son égard:

-…Sebastian Michaelis. Cela faisait un petit temps, mais je pense qu’il est inutile de préciser que l’absence de votre présence à mes côtés m’importunait, au contraire. Quoiqu’il en soit, si vous cherchiez à apaiser votre faim, vous ne trouverez strictement plus rien dans le coin.

Comme il pouvait s'y attendre, William allait encore lui dire quelque chose avoir avec les âmes ou les démons, dans sa généralité, sachant à quel point il peut haïire cette race si dégoutante, comme il le dit si bien. Sebastian lui avait répéter, il ne sait combien de fois qu'il s'en fichait complétement des âmes ordinaires, et qu'il s'intéréssait seulement aux âmes pures, telle celle de son jeune maître. Au lieu de lui répéter ce message bien qu'inutile, il commence à ricaner, et à parler peu aprés, pour bien faire paraître de la colére chez son rival:

-..Bonsoir William. T Spears, cela fait bien longtemps que l'on ne sait pas vus dîtes moi, comme vous le mentionner.. Et sachez que si vous voulez, je peux vous aider dans votre quête à récolter les âmes comme je peux les dévorer tel un plat..cela vous ferrez moins de travail non?.

Il fait tout pour énerver celui qui le hait à tout jamais, en affichant un sourrire moquer juste aprés et en continuant d.enchaîner sa discussion:

-..Sinon je suis partie à la recherche de deux humains dans un autre quartier pour résoudre une affaire que mon jeune maître m'a ordonné. rassurez-vous, je ne suis pas là pour les dévorer, du moins, s'ils sont vivants toujours..

Sebastian ricanait un peu plus fort, demandeant juste la colére du jeune shinigami. Il le fixe dans les yeux, et attend une réponse de la part de celui-ci, qu'il prévoit être remplie de colére et surtout, de mépris. Il commence à sortir son argenterie au cas où il oserait l'attaquer, même s'il cela l'effraie pas, c.etait juste une question de proprete d.uniforme et que celui-ci soit intact s'il l'attaquait.

Aussi pâle que la neige, William semblait se fondre dans le décor et ne bougeait absolument pas d’un pouce, laissant les flocons s’écraser contre ses précieuses lunettes, qu’il ne daignerait pas enlever devant le démon, même pour les nettoyer. Hors de question de lui laisser une chance de l’atteindre ! Le Shinigami respirait à peine, c’était une chose futile dont il n’avait strictement pas besoin. Si il le faisait c’était simplement parce qu’ici, en cet endroit où les humains allaient et venaient, il devait paraître un minimum normal, même si ses yeux ne ressemblaient en rien à ceux des pauvres mortels. Ses yeux qui pour l’instant fixaient le démon qui lui faisait face, observant le moindre de ses gestes, prêt à riposter si jamais il commençait à l’attaquer. Ceci dit, le Dieu de la Mort serait plus qu’heureux de pouvoir frapper quelque chose afin de se défouler, mais il n’en montrerait rien : jamais il ne briserait l’espèce de mur de glace qu’était son visage, sauf pour une expression sarcastique ou hautaine. Se contrôler ainsi que ses émotions n’était absolument pas un problème, cela faisait des années qu’il y arrivait. Des années qu’il ne montrait plus au monde extérieur le moindre de ses sentiments, et cela ne le dérangeait absolument pas. Pourquoi montrer des faiblesses aux autres ? Et surtout, pourquoi se faire des amis ? Depuis qu’il était Dieu de la Mort en tout cas, l’Anglais n’avait pas eu souvenir de s’être lié l’amitié avec qui que ce soit. Non il avait toujours cherché la solitude, étudiant ou faisant autre chose, et refusant toute invitation qu’on lui faisait. Au départ, les autres lui avaient collé l’étiquette d’intello, l’appelant comme ça à tout bout de champ, peut-être pour le faire réagir et en espérant qu’il finisse par aller vers eux, mais jamais cela ne se produisit.

Asocial. C’était le mot qui le définissait le mieux. Mais bon, rien qu’en le voyant on n’avait pas spécialement envie d’aller vers lui avec un grand sourire pour faire causette. Et William faisait tout pour garder cette image. La solitude, il la cherchait et il l’aimait, la chérissant même. Les seules personnes qu’il côtoyait avec joie, c’était ses victimes, jouissant du moment où il fallait les achever. Au final, il était un peu comme un chat, qui jouait toujours avec sa nourriture et qui n’allait vers les autres que lorsqu’il en avait besoin. Sauf qu’un félin ne travaillait pas, et ne devait pas s’occuper de papiers ni de ses homologues. Et ils ne devaient pas affronter de choses puant…démons. Non mais franchement qu’est- ce qu’il pouvait bien faire là ? Jack l’Eventreur avait été démasqué, et William avait veillé personnellement à ce que Sutcliff ne continue pas, alors déjà, ce n’était pas pour ce point-là. Ou alors quelqu’un d’autre avait repris la relève du meurtrier en se faisant passer pour lui, mais jusqu’à maintenant, William n’avait pas dû s’occuper de tel cas récemment. Et les autres Shinigamis non plus normalement, vu que c’était lui-même qui leur donnait leurs missions. D’un geste instinctif, il remonta une fois de plus ses lunettes sur son nez, alors qu’elles n’en avaient strictement pas besoin. Non son tic n’était pas près de le lâcher, et le suivrait certainement tout au long de sa vie éternelle, mais rien que la perspective de perdre ses lunettes le mettait mal à l’aise.

Continuant de le toiser en chien de faïence, William ne bougeait pas d’un pouce, comme si il faisait partie d’une de ses nombreuses statues de glace sur la rivière gelée. Si il n’était qu’un simple humain, il serait surement transit de froid dans son simple costume, mais bon, il ne ressentait absolument rien si ce n’est que le souffle du vent, qui aplatissait encore plus ses cheveux. Bon tant qu’il l’avait de face tout irait bien, ses cheveux resteraient sagement plaqués en arrière, mais s’il l’avait en sens contraire, il ne donnerait pas cher de sa coiffure qu’il chérissait tant. Cependant quelque chose l’interrompit dans ses pensées, hautement philosophique. Quelque chose venait de tomber de sa faux, allant s’écraser sur le sol. Lançant un rapide coup d’œil, et voyant une tâche rouge s’imprégner dans la neige, il fit le lien avec le sang de l’humain, oui c’est qu’il est perspicace me direz-vous. D’un geste, tout en reportant son regard sur le majordome, il essuya à l’aide de ses doigts la substance qui se trouvait sur sa Death Scythe, avant de la porter à sa bouche.

Tous les Shinigamis n’aimaient pas particulièrement le sang, ce n’était qu’une affaire de goût comme chez les humains, mais William ne trouvait pas ça si désagréable, il appréciait même ce goût métallique. Il ne cherchait pas à avoir l’air provocateur envers le diable de majordome –bien que- , il faisait simplement son travail – A deux heures du matin- et fait une mauvaise rencontre en route. Encore heureux qu’il avait eu le temps de dormir un peu avant d’aller en mission. Enfin « dormir » était un grand mot étant donné que le superviseur avait le sommeil léger et en plus, stressé comme il était, n’arrivait pas à se reposer plus de trente minutes d’affilées. Mais bon, il fallait faire avec, c’était les inconvénients du travail, et puis…Il rattraperait bien un jour où l’autre ses heures de sommeil. Ou pas. Par Merlin, il était superviseur ! Il trouverait par conséquent toujours du travail à faire, et ses heures de repos passeraient aux oubliettes. Bien qu’il s’en plaignait, au fond de lui-même, il les appréciaient, elles faisaient passer le temps et c’était un merveilleux prétexte pour qu’on ne le dérange pas. Enfin sur ce dernier point, il y avait toujours un hurluberlu qui arrivait à entrer en trombe dans son bureau, et ce toujours à un moment qui demandait une intense concentration. A croire qu’ils le faisaient exprès. Qu’ils montaient un complot contre sa sublissime et génialissime personne. Oui c’était ça sans doute, on voulait l’empêcher de faire régner la discipline et les lois. Hrm. Il commençait « légèrement » à divaguer là.

Un doigt toujours en bouche, il continuait de fixer les yeux vermeils de son ennemi potentiel. Si quelqu’un regardait la scène de l’extérieur, il les trouverait certainement ridicule à se fixer d’une telle manière. Mais bon, il n’y avait plus personne, normalement du moins. Ce fut sans doute la raison pour laquelle le Shinigami ne changea pas d’un poil sa position, toujours aux aguets prêt à riposter si besoin. Finalement, après quelques instants, William daigna retirer le doigt de sa bouche alors que le majordome reprenait la parole. Il fit bien d’ailleurs parce qu’en entendant ses propos, il se serait certainement mordu en tiquant. Lui accepter l’aide d’un démon, de Michaelis qui plus est, celui devant lequel il avait dû courber l’échine ? Plutôt mourir !

Mais son rival ne cherchait qu’à l’énerver, William s’en rendait bien compte. Seulement, il ne pouvait empêcher la furieuse envie de décapiter le démon à l’aide de sa Death Scythe de se pointer. Cherchant à trouver un moyen alternatif de se calmer, il serra les poings, rendant ses jointures encore plus blanches. Il ne devait pas lui faire le plaisir de faire ce qu’on attendait de lui. William avait déjà rencontré un bon nombre de démons sur son chemin à son plus grand malheur, et provoquer les gens étaient une de leurs habitudes. Il devrait se contenter pour le moment de rester tranquille en serrant les dents et les poings.

Non mais de quel droit il lui parlait de la sorte ? Lui qui ne savait déjà pas se coiffer correctement…Mais bon, le majordome avait sûrement d’autres choses à faire que de se coiffer. Bien que lui n’était pas obligé de dormir, et par conséquent gagnait du temps. Ceci dit, il semblait toujours porter son uniforme de majordome, qu’il gardait intact, du moins William ne l’avait pas encore vu débraillé.

Il cherchait deux humains ? Était-ce vrai, où simplement un prétexte pour l’énerver encore plus ? Dans le doute, il valait mieux admettre que la première option était la bonne, et par conséquent, il fallait le retenir un maximum de temps pour l’empêcher d’aller les voir. Ceci dit, les ricanements du démon ne lui plaisait mais alors absolument pas. Pour qui il se prenait pour lui rire au nez ? Un coin de sa bouche se releva en une expression de mépris, et voyant que Michaelis sortait de l’argenterie –son arme sans doute- William en profita pour pointer sa faux sur le majordome, n’arrêtant l’embout que lorsqu’il frôla le cou de son opposant. Bon ce n’était peut-être pas très égal, il n’avait pas dû se bouger d’un poil et conservait la distance qui le séparait du démon, mais ces derniers n’étaient pas très connus pour leur grand fair-play.

Trancher. C’était la seule chose qu’il avait envie de faire pour le moment mais il se contenta de son autre main de remonter ses lunettes pour la énième fois. Il fallait qu’il paraisse le plus calme possible, bien que son geste l’avait sûrement déjà trahi, et la moue qu’il continuait d’afficher aussi. Mais il n’attaquerait pas tant que l’autre ne le ferait pas avant.

- Michaelis, pour votre culture générale, déjà à cette heure-ci c’est bonjour et non bonsoir. Ensuite, même si votre maître vous a ordonné quelque chose, si il ne vous accompagne pas, cela revient à mettre un laisse à un chien et l’envoyer dehors sans la tenir. Je vous ferais remarquer que Londres n’est pas un terrain vague avec de quoi nourrir des chiens errants, et ceux en laisse dont les maîtres sont trop négligent pour vérifier ce qu’ils font.

Accepter l’aide d’un démon ? Je ne tomberais pas aussi bas, même si ma vie en dépendait. Et il vaut mieux accumuler les heures supplémentaires que de vous voir pour une fois vous occuper de personnes présentes sur la liste des morts. Ts. Comme si un Shinigami et un Démon allaient collaborer.

Répondit-il en remontant une nouvelle fois ses lunettes. Oui lorsqu’il était énervé ses tics se faisaient de plus en plus fréquent, mais il ne semblait pas s’en rendre compte, étant donné que tout son attention était concentrée sur son opposant.

-Attaquer ne servirait pas à grand-chose si ce n’est vous faire perdre du temps et le mien. Vous n’êtes pas sans savoir que je serais incapable de vous tuer, comme vous êtes incapable de le faire avec moi. Mais bon, peut-être que vous ne savez plus vous passez de la lanterne cinématique après tout ?

Lança le superviseur avec un espèce de sourire forcé qui ressemblait à tout sauf à quelque chose de bienveillant, dévoilant ses dents pointues. Voir les souvenirs du Démon ne l’intéressait pas tant que ça, le plus important était de le blesser le plus possible si jamais il commençait le combat. Et de le faire taire pour qu’il arrête de jeter son venin un peu partout.

J'obervais longuemment mon Rival, silencieusement, afin de savoir quels gestes allaient le trahir et comment il allait agir. Le shinigami semblait énervé, bien qu'il ne manisfestait aucun signe de colére et demeurait droit comme un I.

- Michaelis, pour votre culture générale, déjà à cette heure-ci c’est bonjour et non bonsoir. Ensuite, même si votre maître vous a ordonné quelque chose, si il ne vous accompagne pas, cela revient à mettre un laisse à un chien et l’envoyer dehors sans la tenir. Je vous ferais remarquer que Londres n’est pas un terrain vague avec de quoi nourrir des chiens errants, et ceux en laisse dont les maîtres sont trop négligent pour vérifier ce qu’ils font.

J'étais quelque peu énervé qu'on sous-estime ma culture, et je ne voulais aucunement lui répéter que j'aimais pas les âmes de pacotilles, qu'elles avaient aucun goût donc je ne dis rien, et, continue de l'écouter avec toujours un visage aussi neutre.


Accepter l’aide d’un démon ? Je ne tomberais pas aussi bas, même si ma vie en dépendait. Et il vaut mieux accumuler les heures supplémentaires que de vous voir pour une fois vous occuper de personnes présentes sur la liste des morts. Ts. Comme si un Shinigami et un Démon allaient collaborer.


C'est avec amusement que j'écoutais ses paroles, tout en souriant fixement la personne en face de moi.
Des gestes le trahit: Des poings commençaient à se serrer, des lunettes remontées avec nervosité, autant de signes qui montrer que je l'énervais. Il fallait bien peu pour que j'énerve un Dieu de la mort!

-Énervé pour si peu? Hmff!

Je me mettais à pouffer, quand tout à coup, une fois mon argenterie sortit, l'arme de mon ennemi se posait sur mon cou. J'aimais beaucoup voir ainsi ce geste. Ce n'était pas à cause de cela que je mettrais à le battre, bien au contraire. J'allais rester calme, ne montrant aucune expression sur mon visage.

-Vous pensiez que j'allais vous mettre en morceaux? Hé bien vous êtes tombés bien bas, car, vous m'avez montrés une de vos faiblesses..car, je ne comptais aucunement vous attaquer. J'ai du travail qui m'attend. Je n.ai pas le temps de jouer à.. "vos jeux". Alors, que comptez-vous faire maintenant?

Je continuais à toucher à mon argenterie, tout en l'observant, étant prêt si le shinigami osait s'en prendre à moi, bien énervé de mon comportement, tandis que je commençais à m'éloigner de lui. Ainsi, pour le provoquer, je lançais un couteau sur le Shinigami, en arriére silencieusement.