A la rencontre des Epines de la Mort [Alan Humphries]
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A la rencontre des Epines de la Mort [Alan Humphries]
-William !
Le concerné tourna automatiquement la tête, cherchant à voir qui lui adressait la parole. Après tout, il pouvait s’agir d’un bon nombre de personnes. Mais une chose clochait, il était dans son bureau, et il n’avait pas le souvenir d’avoir autorisé quelqu’un à entrer. Il était pourtant face à la porte, par conséquent, il aurait vu aussi le nouveau venu n’est-ce pas ? De plus, il n’y avait pas âme qui vive derrière lui, aurait-il des hallucinations auditives ? Haussant un sourcil, le Shinigami scruta le fond de la pièce durant quelques instants avant de retourner à sa paperasse. Il n’avait pas le temps de se laisser distraire avec des choses futiles. Il continua donc de feuilleter les listes des morts programmées de la journée, vérifiant que tout aille bien. Seulement, la voix le turlupinait encore, il était certain qu’elle lui était familière, mais n’arrivait pas à mettre un nom dessus. Sutcliff peut-être ? Non, le Faucheur adorant le rouge l’appelait beaucoup plus souvent par des surnoms plus ridicules les uns que les autres, et le timbre de voix ne correspondait absolument pas. Un autre de ses collègues ? Possible, il ne connaissait pas par cœur la voix de tous les Dieux de la Mort après tout. Mais même si il arrivait à mettre un nom sur la voix, en quoi cela l’avancerait-il ? Pour toute réponse à lui-même William remonta ses lunettes sur son nez, et se replongea dans sa lecture plus que passionnante.
Hrm. Il semblerait qu’une fois de plus il allait devoir partir en mission s’ils voulaient finir à l’heure. Mais aller faucher des âmes ne le dérangeait absolument pas, au contraire bouger un peu ne lui ferait absolument pas de mal, et regarder la façon dont la personne allait perdre la vie le distrairait. Pas qu’il ne prenne ça pour un jeu, mais de son point de vue, c’était toujours amusant dans un sens de voir comment les gens mourraient et faisaient tout pour continuer à vivre, se raccrochant à n’importe quoi, même à la plus futile des choses. Une fois même, une de ses victimes avait trouvé la force de s’accrocher à sa jambe, le suppliant de l’aider. Son comportement avait presque fait sourire William avant que, sans prendre la peine de lui répondre, il n’abatte sur lui sa Death Scythe, mettant fin à sa vie ayant conclu que la personne ne serait pas utile au monde grâce à ses souvenirs. Souvenirs. Ces choses que le Shinigami voyait défiler devant lui à longueur de missions mais qu’il ne possédait pas. Enfin pas totalement, bien évidemment il se souvenait de beaucoup de choses qui lui étaient arrivées lorsqu’il était Shinigami, mais avant ? Il n’avait aucun doute sur le fait qu’avant de devenir un Faucheur il avait d’abord été humain, après tout, le dernier souvenir qu’il avait en date était le jour où il était entré pour la première fois dans la bibliothèque des Shinigamis.
Secouant sa tête, comme pour se débarrasser de ses pensées Spears prit la liste des effectifs qui n’étaient pas en mission, afin de vérifier si oui ou non il allait réellement devoir aller faucher des âmes. Durant une dizaine de minutes il écrivit plusieurs noms d’humains censés mourir sur des feuilles, chacune adressée à un Shinigami en particulier. Puis son regard tomba sur le nom d’Alan Humphries, le Faucheur atteint d’une maladie qui à force pourrait le faire succomber. Les Epines de la Mort étaient impitoyables, il suffirait qu’Humphries force trop pour que la maladie prenne le dessus. C’était pourquoi William ne le laissait jamais faire une mission seul. Après tout, il suffirait qu’il fasse une crise alors qu’il est en train d’observer des souvenirs pour que ces derniers n’en profitent et n’essayent de s’emparer de son corps. Pourquoi le superviseur ne voulait pas qu’il n’arrive malheur à son employé ? Et bien parce que cela ne serait pas bon pour la Société, déjà qu’ils manquaient de Shinigamis…Enfin ça, c’est ce que William se disait. Au fond de lui, il n’avait aucune envie de perdre Alan, après tout ce dernier ne lui avait strictement rien fait de mal, et accomplissait toujours bien son travail, il n’avait aucune raison de vouloir sa mort. Et puis il se devait assurer la protection des Faucheurs sous ses ordres n’est-ce pas ?
Reportant son regard sur la liste lui indiquant les Shinigamis disponible, il vit qu’il ne restait strictement personne. Et ne pas envoyer Humphries en mission serait carrément vexant pour lui, encore plus que le fait de devoir faire ses missions en binôme. Oui William se rendait quand même compte que cela ne devait pas être une partie de plaisir tous les jours, préférant la solitude à la compagnie. Comment faire ? Il devait bien rester quelqu’un non ? …En effet il restait bien un Dieu de la Mort : lui-même. Cela faisait en plus une éternité qu’il n’avait plus été en mission au côté du Shinigami malade. Il rajouta donc son nom sur la feuille destinée à Alan, précisant ainsi qu’il ferait équipe avec lui. Ceci fait, il fit parvenir tous les documents aux Shinigamis, avant de refermer avec satisfaction le livre des morts programmées. Et bien pour aujourd’hui, il ne semblerait pas y avoir beaucoup de problèmes sur ce point-là ! William pourrait même peut-être consacrer un peu plus de temps à dormir cette nuit, chose qui ne lui ferait pas de mal au vu des cernes qui commençaient à pointer le bout de leur nez. Mais bon, le Dieu de la Mort se connaissait, même si il était mort de fatigue, il n’irait jamais dormir tant que le travail n’était pas terminé, c’était une de ses priorités.
Quelques minutes plus tard, il se leva de sa chaise, et prit sa Death Scythe, étant donné que si il voulait être à temps à sa mission il ferait bien de se bouger. Arriver en retard était aussi une des choses qu’il ne supportait pas. En plus, en tant que Shinigami, arriver en retard était une chose inconcevable. Il sortit donc, se rendant au lieu où ils devraient s’occuper de leur victime : la gare de Waterloo. Bon il était même très en avance, et décida de se poster près de l’entrée, attendant que son homologue n’arrive. Afin que les gens ne se posent pas de question en voyant son accoutrement et surtout sa Death Scythe, William alla dans un coin un peu plus sombre, sans pour autant s’appuyer contre le mur derrière lui.
Après quelques instants, il sentit qu’Alan était arrivé, non pas parce qu’il l’avait vu, mais les Shinigamis avait une odeur particulière, chose qui était pratique lorsque le superviseur devait en retrouver un. Il ne faisait aucun doute que l’autre Faucheur avait aussi repéré sa présence, et sans doute qu’il ne devrait pas attendre très longtemps avant qu’il ne le rejoigne. Restant toujours aussi droit dans son coin, William attendit donc l’arrivée de son employé, néanmoins prêt à aller à sa rencontre si jamais il ne le faisait pas.
William T. Spears- Messages : 36
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Re: A la rencontre des Epines de la Mort [Alan Humphries]
Elle était belle sa journée ! Cloîtré dans son bureau à remplir des papiers. Plutôt pas mal pour un Shinigami de la Division de Collecte. Un Dieu de la Mort devait aller sur le terrain pour collecter des âmes, non ? Alors pourquoi Alan était-il coincé sur sa chaise à parapher de stupides documents ? Tout ça à cause de William qui ne voulait pas le laisser tout seul. Eric était occupé, Ronald et Grell également. Quant aux autres Faucheurs, ils étaient déjà en mission et ne pouvaient donc pas s'occuper d'Alan. Il avait l'impression d'être un chien, un petit chien que les propriétaires devaient sortir chaque jour. Il avait horreur de ça.
Le brun laissa tomber son crayon sur la feuille qu'il était en train de remplir. Il leva les deux bras pour s'étirer tout en laissant échapper un long soupir. Une fois tout ceci accomplit, il se laissa tomber lourdement au fond de son siège soupirant de nouveau au passage. Il lui fallait une pause où il allait devenir fou. Il resta donc un instant comme cela, à rêvasser, pensant à ce qu'il ferait ce soir, ce qu'il mangerait ... Ce genre de futilités.
Il entendit frapper à la porte. Qui pouvait-ce bien être ? Il n'attendait pourtant personne ... D'un pas déterminé, il se dirigea vers le morceau de bois. Il saisit la clenche et l'ouvrit sans perdre de temps. Une fille assez jeune était campée derrière, une petite fiche à la main. Sans mot dire, elle remit le papier à Alan qui murmura un 'Merci' bien que son esprit criait au scandale. Encore des papiers à remplir ... Génial ! La fille partit quand Alan lui fit signe de disposer.
De nouveau seul, le jeune Shinigami décida de s'intéresser à la petite feuille. Il s'agissait d'une liste. Une liste des Morts ? Sûrement. La stupéfaction du malade grossit quand il découvrit le nom de William à côté du sien. Alors, ce serait William son partenaire ? C'était assez rare pour être souligné ... Mais c'était parfait. C'était l'occasion idéal pour prouver à Spears qu'il se trompait : Alan n'avait besoin de personne pour faucher des âmes.
Déterminé comme jamais, il attrapa sa Death Scythe délaissée dans un coin de la pièce et partit en direction de son lieu de rendez-vous. La gare de Waterloo, hein ? Ma foi, c'était un lieu convenable pour faire ses preuves ... Lorsque l'on se dirigeait sur le lieu d'une future mort, on se demandait souvent comment la personne allait mourir. Serait-ce un suicide ? Peut être un simple accident ? Ou un meurtre ... Il y avait tant de façon de mourir pour un simple humain. C'était vraiment amusant de voir les autres décéder surtout quand on sait que cela ne peut pas nous arriver. Du moins en théorie ... Un Shinigami capable de claquer d'un moment à l'autre. Des fois Alan se surprenait à rire tout seul de sa situation.
Le Faucheur se rendit là où il pensait que William soit, en supposant que Spears soit arrivé avant lui. C'était une certitude : connaissant l'hyper-ponctualité du superviseur. Il retrouva donc son nouveau coéquipier dans un coin sombre. Une bonne précaution, les humains s'affolant pour un rien, voir un type armé n'aurait rien arrangé.
Il salua son supérieur d'un geste de la main, le regard vers le sol un peu dans le vague. Il ne savait jamais s'il devait prendre des pincettes pour parler ou s'il pouvait y aller franchement, presque amicalement avec l'homme en costume. Après tout, il avait beau être son patron, cet homme avait un coeur comme tout le monde.
'- Monsieur, ce n'était vraiment pas la peine de vous déplacer, j'aurais pu le faire seul.'
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Alan Humphries- Messages : 17
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Localisation : Là où la souffrance est moins forte ...
Re: A la rencontre des Epines de la Mort [Alan Humphries]
William, toujours en attendant que son collègue n’arrive, recula légèrement, afin de s’éloigner encore un peu plus du monde qui allait et venait, soit pour prendre un train, pour en sortir ou encore pour aller chercher quelqu’un. Après tout, il ne faisait absolument pas partie d’eux, il était au-dessus des humains, et n’avait pas envie de les côtoyer plus que nécessaire si ce n’est pour les faucher. Le Shinigami trouvait que les humains étaient…Hrm. Bizarre. Ils feraient n’importe quoi pour pouvoir vivre plus longtemps, et pire que tout, ils n’hésitaient pas à s’attacher à un Démon. Comment pouvait-on tomber aussi bas ? En même temps le Faucheur ne connaissait pas la mort, enfin si vu qu’il la donnait à plusieurs personnes, mais il ne savait pas réellement ce que l’on pouvait ressentir au moment où on mourrait. Sans doute ne le saurait-t-il pas avant un bon bout de temps.
Enfin, les questions existentielles attendraient, il aurait tout le temps d’y penser plus tard. Relevant légèrement ses lunettes, le Dieu de la Mort se frotta l’œil droit, avant d’apercevoir son collègue. Et bien, on ne pouvait pas dire qu’il avait traîné ! Il restait peut-être encore une dizaine de minutes avant l’heure prévue. Au moins ils auraient un peu de temps avant de se mettre à la tâche ! Ils pourraient aller inspecter les lieux si l’envie leur prenait, bien que cela ne devrait pas non plus leur prendre trop de temps, la gare n’était pas l’endroit le plus immense qu’il puisse y avoir. Remontant une nouvelle fois ses lunettes sur son nez, William écouta son subordonné, et lui rendit son signe de tête afin de le saluer. Jamais il n’aurait laissé Alan aller seul en mission, même si le concerné voulait le contraire. Il pourrait le supplier à genoux qu’il ne céderait pas.
-Je n’ai aucuns doutes sur vos capacités Mr Humphries, mais disons qu’à force de rester dans un bureau à longueur de journée, une mission est la bienvenue. Et vous savez pertinemment, je pense, pourquoi je vous mets en binôme.
Tourner autour du pot n’était pas du tout le genre de William, il était direct et franc, manquait même parfois de tact. Mais il ne voyait pas l’utilité de prendre des pincettes avec les gens. Bien évidemment la politesse et un ton neutre accompagnait toujours ses paroles, mais ses propos n’étaient pas toujours aussi soutenu que l’on pourrait le croire. Enfin, la question n’était pas vraiment là une fois de plus. Les bras croisé contre sa poitrine, il fixait de ses yeux bicolores Alan, ayant toujours préféré regarder les personnes avec qui il parlait.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’était pas par pitié qu’il faisait accompagner le Shinigami. Il ne voulait tout simplement prendre aucuns risques vis-à-vis de lui. Remontant pour la énième fois ses lunettes, il lança un regard à la foule qui ne semblait plus si dense que ça. Bien, c’était le meilleur moment pour y aller, il n’y aurait pas grand monde pour faire attention à eux. Et comme cela il serait plus facile pour William d’éviter les gens. Il détestait toutes les sortes de contact physique quel qu’il soit. Non il n’était pas autiste pour autant, c’était simplement quelque chose qu’il ne supportait pas, tout comme le bruit inutile et les personnes qui ne faisaient rien.
-Enfin, nous ferions mieux d’y aller maintenant, la victime ne devrait plus tarder à venir.
Lança-t-il avant de montrer le mouvement en entrant à l’intérieur de la gare. Après avoir jeté un coup d’œil circulaire à la pièce il se dirigea vers une fontaine imposante, profitant de sa taille pour se dissimuler de la foule une fois de plus. Ceci dit, il jetait de temps à autre un regard vers l’entrée, cherchant la personne qui perdrait la vie dans quelques instants.
-Hrm…Avec les personnes qui se trouvent ici, ce sera difficile d’être discret.
Dit-il plus pour lui-même que pour son homologue. Non même si l’envie de commencer la conversation lui prenait, il saurait difficilement le faire correctement pour la simple raison qu’il n’était pas si doué que ça lorsqu’il s’agissait de parler de quelque chose d’autre que du travail.
Enfin, les questions existentielles attendraient, il aurait tout le temps d’y penser plus tard. Relevant légèrement ses lunettes, le Dieu de la Mort se frotta l’œil droit, avant d’apercevoir son collègue. Et bien, on ne pouvait pas dire qu’il avait traîné ! Il restait peut-être encore une dizaine de minutes avant l’heure prévue. Au moins ils auraient un peu de temps avant de se mettre à la tâche ! Ils pourraient aller inspecter les lieux si l’envie leur prenait, bien que cela ne devrait pas non plus leur prendre trop de temps, la gare n’était pas l’endroit le plus immense qu’il puisse y avoir. Remontant une nouvelle fois ses lunettes sur son nez, William écouta son subordonné, et lui rendit son signe de tête afin de le saluer. Jamais il n’aurait laissé Alan aller seul en mission, même si le concerné voulait le contraire. Il pourrait le supplier à genoux qu’il ne céderait pas.
-Je n’ai aucuns doutes sur vos capacités Mr Humphries, mais disons qu’à force de rester dans un bureau à longueur de journée, une mission est la bienvenue. Et vous savez pertinemment, je pense, pourquoi je vous mets en binôme.
Tourner autour du pot n’était pas du tout le genre de William, il était direct et franc, manquait même parfois de tact. Mais il ne voyait pas l’utilité de prendre des pincettes avec les gens. Bien évidemment la politesse et un ton neutre accompagnait toujours ses paroles, mais ses propos n’étaient pas toujours aussi soutenu que l’on pourrait le croire. Enfin, la question n’était pas vraiment là une fois de plus. Les bras croisé contre sa poitrine, il fixait de ses yeux bicolores Alan, ayant toujours préféré regarder les personnes avec qui il parlait.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’était pas par pitié qu’il faisait accompagner le Shinigami. Il ne voulait tout simplement prendre aucuns risques vis-à-vis de lui. Remontant pour la énième fois ses lunettes, il lança un regard à la foule qui ne semblait plus si dense que ça. Bien, c’était le meilleur moment pour y aller, il n’y aurait pas grand monde pour faire attention à eux. Et comme cela il serait plus facile pour William d’éviter les gens. Il détestait toutes les sortes de contact physique quel qu’il soit. Non il n’était pas autiste pour autant, c’était simplement quelque chose qu’il ne supportait pas, tout comme le bruit inutile et les personnes qui ne faisaient rien.
-Enfin, nous ferions mieux d’y aller maintenant, la victime ne devrait plus tarder à venir.
Lança-t-il avant de montrer le mouvement en entrant à l’intérieur de la gare. Après avoir jeté un coup d’œil circulaire à la pièce il se dirigea vers une fontaine imposante, profitant de sa taille pour se dissimuler de la foule une fois de plus. Ceci dit, il jetait de temps à autre un regard vers l’entrée, cherchant la personne qui perdrait la vie dans quelques instants.
-Hrm…Avec les personnes qui se trouvent ici, ce sera difficile d’être discret.
Dit-il plus pour lui-même que pour son homologue. Non même si l’envie de commencer la conversation lui prenait, il saurait difficilement le faire correctement pour la simple raison qu’il n’était pas si doué que ça lorsqu’il s’agissait de parler de quelque chose d’autre que du travail.
William T. Spears- Messages : 36
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Localisation : Dans mon bureau, où en train d'essuyer une bavure d'un homologue.
Re: A la rencontre des Epines de la Mort [Alan Humphries]
'- Je ne le sais que trop bien …'
Avec une pointe d'amertume, Alan resserra son étreinte sur sa Death Scythe. Il remercia William intérieurement pour lui rappeler sa faiblesse. Ce type prenait un malin plaisir à torturer mentalement les gens, non ? A chaque fois, il fallait qu'il remue le couteau dans la plaie. Peut être le faisait-il inconsciemment ? Oui, c'était sûrement ça …
Comme d'habitude, le Shinigami enferma sa fierté derrière une porte cadenassée par au moins dix chaînes si ce n'est plus. Il ne comptait plus le nombre d'attaque qu'il recevait chaque jour, certaines, désobligeantes mais souvent non calculées tandis que d'autres plus sous-entendues voir ironiques. Celles-là faisaient le plus mal. En fait, sa fierté était devenue une piñata géante où toute la Terre venait se défouler. Le peu qui lui restait, il préférait l'oublier très très très loin au fond de son esprit. Trop loin …
Sans ouvrir la bouche, le Faucheur suivit son superviseur. De toute façon, avoir un dialogue avec Spears revenait à parler à un mur … Et encore, un mur aurait plus de répondant ! A la question : 'Etait-il en colère fasse au nouveau refus de William ?', c'était oui sans aucune hésitation. Il ruminait dans son coin, son visage neutre tandis que son esprit fumait. Son esprit avait trop tendance à réagir au quart de tour. Heureusement qu'il avait acquis un certain self-control sinon, il aurait sans hésiter sauter à la gorge du premier importun.
Sa fureur fut vite calmée quand il regarda William faire devant la foule. Il se … Cachait ? Alan n'avait plus qu'une envie, éclater de rire. Cela se voyait que l'autre ne descendait pas souvent sur Terre. Rattrapant son coéquipier, le brun lui tapota doucement l'épaule pour attirer son attention.
'- Vous avez une conduite étrange, les humains ne sont pas si stupides qu'ils ont en l'air. Rangez votre Death Scythe, cela nous aidera à nous fondre dans la foule. Quand la cible arrivera, il vaudrait mieux que l'un de nous deux aille la distraire pour l'entrainer dans un coin plus tranquille.'
Il appuya son discours en faisant disparaître sa Death Scythe. Elle ne lui servait à rien pour le moment.
'- C'est un simple conseil, faîtes comme vous voulez … '
Presque honteux d'avoir donner un ordre à son supérieur, Alan préféra de nouveau détourner le regard et replongea dans son mutisme avant de décider que le silence avait trop duré : il ferait mieux de parler de la mission avec William. Un nom écrit sur une feuille. C'était vague.
'- Notre cible est déjà arrivée ?'
Oui, c'était un bon moyen de relancer la conversation. William ne pouvait pas refuser de parler de son travail … En fait, cela devait être le seul sujet sur lequel il causait volontiers. Du moins, en théorie …
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Alan Humphries- Messages : 17
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Re: A la rencontre des Epines de la Mort [Alan Humphries]
Voyant la tête que faisait son homologue, l’idée qu’il ait pu le vexer traversa l’esprit de William. Une fois de plus, il avait parlé sans réfléchir aux conséquences que cela aurait, mais bon, il avait dit ce qu’il pensait, et ce n’était pas du tout son genre de commencer à tourner autour du pot. Une fois d’ailleurs, même plusieurs, il lui était déjà arrivé de révéler son entité à ses victimes, ne voyant absolument pas ce qui l’en empêchait. Après tout aucune règle ne mentionnait ce fait n’est-ce pas ? Et de toute manière les humains ne le croyaient jamais quand il le leur disait, même si il s’acharnait. Enfin revenons-en à nos moutons. Le superviseur durant un instant se demanda que répondre, puis pris l’option la plus simple : se taire. Même si ce n’était pas la meilleure, il valait sans doute mieux qu’il ne dise rien, risquant plus d’empirer la situation qu’autre chose. Il préféra donc garder une mine neutre, tout en continuant d’avancer jusqu’à sentir une légère pression sur son épaule, qui suffit à le faire crisper.
Franchement, c’était plus fort que lui, dès que quelqu’un le touchait, il ne pouvait s’empêcher de réprimer un frisson ou tout simplement un geste de dégoût. Il ne supportait tout simplement pas les contacts, même si ils étaient brefs et légers. Le Faucheur n’avait aucune explication à donner vis-à-vis de cela, mais après tout était-elle nécessaire ? Il n’était certainement pas le seul à ne pas supporter ni la foule ni les contacts physiques n’est-ce pas ? Mais bon, cela n’avait pas beaucoup d’importance pour le moment, si ce n’est qu’il allait se faire passer pour un paranoïaque. Enfin, il n’en n’était plus à ça près de toute façon.
Quoiqu’il en soit, il se retourna vers Alan, écoutant ce qu’il avait à lui dire. En entendant ses propos, il ne put s’empêcher de froncer les sourcils, puis de remonter ses lunettes. Il lui donnait des ordres là ? Il se prenait pour qui exactement ? Mais en même temps il ne pouvait rien lui reprocher de ce qu’il disait : il avait totalement raison. Que pouvait-il lui répliquer ? Si ce n’était que sa conduite étrange et le fait qu’il ne voulait pas se fondre dans la foule était tout simplement qu’il détestait ça ? L’avouer était totalement ridicule, et montrer librement ses faiblesses n’était pas du tout dans son caractère.
Ceci dit, il rangea à son tour sa Death Scythe, peu après son homologue. Paraître suspect ne servirait strictement à rien si ce n’est attirer l’attention des gens, perdre du temps et par conséquent avoir des heures supplémentaires. Chose plus que détestable que William cherchait aussi à éviter, bien qu’elles prenaient bien souvent place ses temps ci dans son horaire, à croire qu’elles étaient planifiées et qu’il s’agissait d’une chose tout à fait normale. Peut-être qu’il allait bientôt falloir se rendre à l’évidence et repousser l’heure légale de fin de travail des Shinigamis ? La question avait déjà été débattue plusieurs fois lors de réunion, mais le point restait brumeux, et les avis étaient assez partagés.
-Vous avez raison. Je propose que vous alliez distraire la victime, vous qui semblez si à l’aise avec les humains…Quant où l’emmener, la galerie semble être l’endroit le plus approprié tout en restant dans les écrits. Il est juste précisé qu’elle mourra dans le hall central, qu’elle aille sous la galerie ne changera donc rien à la façon de sa mort.
Dit-t-il en lançant un autre coup d’œil à la porte d’entrée. Bien que sa deuxième phrase pouvait avoir plusieurs sens, venant de sa part, c’était plutôt un compliment, bien qu’assez mal formulé. En même temps les compliments c’était aussi courant que de croiser un chat du Cheshire tout en étant sain d’esprit. Restant toujours près de la fontaine, dont le bruit de l’eau se faisait à peine entendre, William gardait maintenant fixé le regard sur la porte d’entrée, attentant que d’une seconde à l’autre la victime entre, chose qu’elle n’avait toujours pas faite. Enfin, envoyer son homologue aller distraire la victime avait un avantage pour le superviseur : au moins, il n’aurait pas à approcher les humains plus que nécessaire. Remontant une fois de plus ses lunettes sur son nez, il écouta son subordonné avant de lui répondre
-Hrm. Pas encore, mais ce n’est plus qu’une question de minutes, voire de secondes…
Répondit-il en regardant Alan avant de détourner le regard, le portant une fois de plus vers l’entrée, scrutant les quelques nouveaux venus. En voyant la personne qu’il attendait depuis quelques minutes, il pencha légèrement la tête avant de remonter pour la x ème fois ses lunettes.
-Et voilà…Richard Feeton, 67 ans, bibliothécaire, marié, 2 enfants et trois petits-enfants.
Lâcha de tête le Shinigami en fixant un homme aux cheveux gris qui venait de faire son apparition dans le hall de la gare. Se mordant légèrement la lèvre inférieure, le Faucheur réfléchit durant quelques instants sur la manière avec laquelle la personne mourrait, puis se tourna de nouveau vers son homologue.
Franchement, c’était plus fort que lui, dès que quelqu’un le touchait, il ne pouvait s’empêcher de réprimer un frisson ou tout simplement un geste de dégoût. Il ne supportait tout simplement pas les contacts, même si ils étaient brefs et légers. Le Faucheur n’avait aucune explication à donner vis-à-vis de cela, mais après tout était-elle nécessaire ? Il n’était certainement pas le seul à ne pas supporter ni la foule ni les contacts physiques n’est-ce pas ? Mais bon, cela n’avait pas beaucoup d’importance pour le moment, si ce n’est qu’il allait se faire passer pour un paranoïaque. Enfin, il n’en n’était plus à ça près de toute façon.
Quoiqu’il en soit, il se retourna vers Alan, écoutant ce qu’il avait à lui dire. En entendant ses propos, il ne put s’empêcher de froncer les sourcils, puis de remonter ses lunettes. Il lui donnait des ordres là ? Il se prenait pour qui exactement ? Mais en même temps il ne pouvait rien lui reprocher de ce qu’il disait : il avait totalement raison. Que pouvait-il lui répliquer ? Si ce n’était que sa conduite étrange et le fait qu’il ne voulait pas se fondre dans la foule était tout simplement qu’il détestait ça ? L’avouer était totalement ridicule, et montrer librement ses faiblesses n’était pas du tout dans son caractère.
Ceci dit, il rangea à son tour sa Death Scythe, peu après son homologue. Paraître suspect ne servirait strictement à rien si ce n’est attirer l’attention des gens, perdre du temps et par conséquent avoir des heures supplémentaires. Chose plus que détestable que William cherchait aussi à éviter, bien qu’elles prenaient bien souvent place ses temps ci dans son horaire, à croire qu’elles étaient planifiées et qu’il s’agissait d’une chose tout à fait normale. Peut-être qu’il allait bientôt falloir se rendre à l’évidence et repousser l’heure légale de fin de travail des Shinigamis ? La question avait déjà été débattue plusieurs fois lors de réunion, mais le point restait brumeux, et les avis étaient assez partagés.
-Vous avez raison. Je propose que vous alliez distraire la victime, vous qui semblez si à l’aise avec les humains…Quant où l’emmener, la galerie semble être l’endroit le plus approprié tout en restant dans les écrits. Il est juste précisé qu’elle mourra dans le hall central, qu’elle aille sous la galerie ne changera donc rien à la façon de sa mort.
Dit-t-il en lançant un autre coup d’œil à la porte d’entrée. Bien que sa deuxième phrase pouvait avoir plusieurs sens, venant de sa part, c’était plutôt un compliment, bien qu’assez mal formulé. En même temps les compliments c’était aussi courant que de croiser un chat du Cheshire tout en étant sain d’esprit. Restant toujours près de la fontaine, dont le bruit de l’eau se faisait à peine entendre, William gardait maintenant fixé le regard sur la porte d’entrée, attentant que d’une seconde à l’autre la victime entre, chose qu’elle n’avait toujours pas faite. Enfin, envoyer son homologue aller distraire la victime avait un avantage pour le superviseur : au moins, il n’aurait pas à approcher les humains plus que nécessaire. Remontant une fois de plus ses lunettes sur son nez, il écouta son subordonné avant de lui répondre
-Hrm. Pas encore, mais ce n’est plus qu’une question de minutes, voire de secondes…
Répondit-il en regardant Alan avant de détourner le regard, le portant une fois de plus vers l’entrée, scrutant les quelques nouveaux venus. En voyant la personne qu’il attendait depuis quelques minutes, il pencha légèrement la tête avant de remonter pour la x ème fois ses lunettes.
-Et voilà…Richard Feeton, 67 ans, bibliothécaire, marié, 2 enfants et trois petits-enfants.
Lâcha de tête le Shinigami en fixant un homme aux cheveux gris qui venait de faire son apparition dans le hall de la gare. Se mordant légèrement la lèvre inférieure, le Faucheur réfléchit durant quelques instants sur la manière avec laquelle la personne mourrait, puis se tourna de nouveau vers son homologue.
William T. Spears- Messages : 36
Date d'inscription : 03/10/2011
Age : 30
Localisation : Dans mon bureau, où en train d'essuyer une bavure d'un homologue.
Re: A la rencontre des Epines de la Mort [Alan Humphries]
Si à l'aise avec les humains ... C'était un bien grand terme. Alan préférait rester hors de vu de ces créatures ... Perfides ? Oui, on pouvait dire cela. Les humains étaient perfides, pas autant que les démons certes, ils se laissaient aller dans des émotions basses et n'hésitaient pas à se piétiner entre eux pour obtenir un peu de pouvoir. Certains Shinigamis trouvaient cela exagéré ... alors comment ces personnes expliquaient-elles les dictatures, les guerres ... Si les humains étaient intelligents et solidaires, ce genre d'accidents n'existerait pas. En clair, ils étaient tout le contraire des Shinigamis. Les Faucheurs, eux, savaient s'entraider. Du moins en théorie.
Pas vraiment enjoué à l'idée d'engager la conversation avec 'un d'en bas', Alan prit néanmoins son courage à deux mains se rappelant de l'objectif de cette mission : impressionner William. Ce n'était pas gagné, c'est le moins que l'on puisse dire.
'-Je vais y aller, attendez-moi dans la galerie.'
Alan venait de signer son arrêt de mort. Il n'avait juste aucune idée de comment s'y prendre pour attirer le type dans la galerie. Il fallait avouer que son imagination n'était pas des plus fertiles ... On lui avait conseillé la lecture pour remédier à cela. Tch, comme s'il avait le temps de lire ! Il songea à Grell. Après tout, c'était un bon comédien, lui aurait tout de suite su quoi faire. Il ferma les yeux en se frottant les tempes de ses doigts gantés. Une excuse, n'importe laquelle, ferait l'affaire du moment qu'il était convaincant dans son rôle. Il resta quelques minutes sans bouger puis partit en courant dans la direction du type. Non, il n'avait pas perdu la tête, il venait juste de trouver une idée lumineuse.
Il partit dans un sprint comme si la mort lui courait après. Il pila net devant la cible et lui agrippa le bras. Il s'étonna d'avoir couru si vite sans tomber immédiatement dans le coma. M'enfin, fallait pas exagérer, bien qu'il soit malade courir sur dix mètres n'était pas non plus un défi insurmontable.
Reprenant son souffle difficilement, il articula avec grand mal sa phrase.
'- Mon ... Monsieur, c'est ... C'est horrible. Ma ... ma femme ... dans la galerie ...'
Avec son air affolé et sa respiration sifflante, il aurait mérité un oscar pour son jeu d'acteur. Ce Richard, le dévisagea, l'air ahuri.
'- Elle se fait agresser.'
Si William savait qu'Alan venait de l'appeler 'Sa femme', il l'aurait sûrement viré sans hésiter. La question n'était pas là, pour le moment, il avait autre chose à penser. Comme à sa performance d'acteur par exemple. Il tira un peu plus sur la manche du futur mort.
'-Je vous en supplie, aidez-moi.'
Richard dévisagea de nouveau le Shinigami des pieds à la tête. Bon sang, il lui fallait une invitation ?! Heureusement qu'Alan n'avait pas vraiment une femme, le temps que ce type décide à l'aider, elle serait déjà morte et enterrée ! Franchement ...
Enfin ! Richard murmura quelque chose du genre 'C'est fâcheux, je vais voir ce que je peux faire.' et suivit Alan, le harcelant de questions durant le trajet qui menait à la galerie. Trajet de quelques mètres qui durèrent une éternité pour le brun qui s'impatientait à force de donner des explications plus farfelues les unes que les autres. Mais bon, temps que ce mec les gobaient, c'était le principal. Certaines personnes sont vraiment naïves ...
Arrivé dans la galerie, Alan chercha William du regard mais ne le trouva pas. Où pouvait-il être ? Il ne pourrait pas retenir la cible éternellement avec son histoire à dormir dehors.
Alan Humphries- Messages : 17
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Localisation : Là où la souffrance est moins forte ...